Dimitri Yachvili : "Participer au Mondial ? Un objectif à long terme"

Publié par Nicolas Gréno sur 10 Janvier 2011, 20:03pm

Dimitri Yachvili est une valeur sûre du rugby Français. Arrivé au Biarritz Olympique en 2002, il ne participe pas au premier des trois succès Biarrot dans la décennie écoulée. Le Briviste, Basque d’adoption, deviendra Champion de France avec Biarritz quatre saisons plus tard. Il réalisera même le doublé avec ses équipiers du BO (2005 et 2006).

Ses magnifiques prestations en club lui ouvrent les portes de l’équipe de France en 2002 sous l’ère Laporte. Le Canada fût la première équipe qu’il a affronté en sélection nationale. Mais ce n’était qu’en remplacement de Fabien Galthié. Sa première rencontre en tant que vrai titulaire intervient en 2003, contre l’Irlande. Depuis, il est un fidèle abonné participant notamment à sept éditions du Tournoi des six Nations (de 2003 à 2010 saut en 2009) et à la Coupe du Monde 2003 disputée en Australie où les coqs tricolores ont terminé au pied du podium. Avec le XV Français, il a remporté le tournoi continental à quatre reprises et réalisé deux Grands Chelems en 2004 et 2010. Meilleur marqueur des Bleus lors des éditions 2003, 2005 et 2006, il a été capitaine en juin 2005 face aux Springboks d’Afrique du Sud.

Pour la petite histoire, et pour votre culture rugbystique, Dimitri Yachvili est le détenteur du record de points marqués dans une finale du championnat de France. Il avait inscrit vingt-neuf points face au Stade Français. C’était en 2005, pour sa première finale avec Biarritz, au Stade de France.
Son ancien équipier à Gloucester (2001-2002), Andrew Gomarsall a dit beaucoup de bien du Yach’ : «Il a une très bonne passe et sans doute le meilleur jeu au pied du monde pour le poste».

En cette année de Coupe du Monde, l’international Français nous fait le plaisir de répondre à nos questions. Il reviendra également sur sa prolongation de contrat et sur les objectifs de son club en Top 14 ainsi qu’en Coupe d’Europe compétition où il est vice-champion en titre et finaliste malheureux en 2006. Interview de notre lauréat rugby lors des Culture Sport d'Or 2010.

Culture Sport : Vous réalisez vraiment une superbe première moitié de championnat. Plusieurs fois, vous avez sauvé votre équipe, que ce soit en Top 14 ou en H-Cup. Avec de telles performances, espérez-vous être du voyage en Nouvelle-Zélande en septembre prochain (pour la Coupe du Monde, ndlr) ?
Dimitri Yachvilli : C'est évidemment un objectif à long terme. Mais pour cela, il va falloir continuer à être performant avec mon club. C'est une remise en question quotidienne pour réussir à atteindre cet objectif.

Culture Sport : Nous venons de l’apprendre il y a quelques heures (vendredi soir, ndlr) mais vous avez signé un contrat de quatre ans supplémentaire au BO. Songez-vous stopper votre carrière à Biarritz, sachant qu’en 2015 vous aurez trente-cinq ans ?
Dimitri Yachvilli : Je pense que je viens de signer mon dernier contrat. Mais on ne sait pas de quoi demain sera fait et dans quel état physique et moral je serais en 2015.

Culture Sport : Finalistes de la Coupe d’Europe en mai dernier, quels sont les objectifs du club en H-Cup cette saison ? Faire mieux… ? Viser, enfin, le titre suprême après deux échecs cuisants ?
Dimitri Yachvilli : C'est sur que c'est un objectif du club cette saison. Le fait d'avoir échoué en 2006 et 2010 nous donne encore plus de motivation pour y arriver. Mais on connaît aussi tout le travail à accomplir et les efforts nécessaires à réaliser pour arriver à une finale de H-Cup !

Culture Sport : La dernière fois que vous avez eu l’occasion de toucher le Bouclier de Brennus remonte à la saison 2006. Cela ne vous manque pas trop ? Pensez-vous pouvoir le décrocher à nouveau dans ce championnat de plus en plus relevé ?
Dimitri Yachvilli : Toucher le Bouclier de Brennus reste un moment très fort et intense dans ma carrière. Il est donc certain que l’on a envie de le revivre. Avec ce championnat de plus en plus relevé, on se rend compte qu'il est de plus en plus difficile d'atteindre le titre suprême car de plus en plus d'équipes ont l’effectif et la qualité pour y parvenir.

Culture Sport : Succéder à Daniel Carter, Byron Kelleher ou bien encore Jonny Wilkinson (trois joueurs qui ont un immense talent et palmarès énorme) dans notre modeste trophée rugby… Que ressentez-vous ?
Dimitri Yachvilli : C'est un honneur et une grande fierté de succéder a ces grands noms du rugby mondial. Je remercie tous les votants et Culture Sport pour ce superbe site.

Un grand merci à Dimitri pour sa gentillesse et sa disponibilité.

Article réalisé et propos recueillis par Nicolas Gréno l Images : AFP

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