La FDJ, grande combative du Tour de France 2011

Publié par Emilie Drouet sur 19 Juillet 2011, 16:46pm

Il y a des équipes qui montrent le maillot sans cesse dans l’espoir d’une victoire. Avec à sa tête, le teigneux Marc Madiot, l’équipe FDJ en fait partie, la victoire avant tout et pour cela, elle est très bien armée. Il est bon d’avoir de bons éléments mais seront-ils les meilleurs pour la gagne…

Sandy Casar, le leader pour le classement grimpe toujours mais sait aussi faire parler la poudre, en vrai chasseur d’étapes, il se retrouve souvent dans les bonnes échappées pour la victoire. Rémi Pauriol qui court pour la première fois le Tour sous les couleurs de la FDJ a été plutôt très discret la première semaine, hélàs il n'aura pas pu se distinguer par la suite car il a été contraint à l'abandon suite à une fracture de la clavicule. A l’instar de Pierrick Fédrigo, le natif d’Aix en Provence est loin de courir sa meilleure saison. Pour l'heure, l'important est de se guérir avant de mieux finir la saison...

Mickaël Delage et Jérémy Roy sont les grands bonhommes du Tour, à l’heure actuelle, ils totalisent à eux deux 1415 kilomètres en tête de course (au deuxième jour de repos), rien que ça ! Mickaël Delage, ancien coéquipier de Philippe Gilbert au sein d’Omega Pharma Lotto est revenu au bercail cette saison. Ce bon coureur a pris de la puissance ces dernières années. Infatigable depuis le début du Tour, les batteries n’ont pas l’air déchargées, elles se rechargent même à volonté comme pour Jérémy Roy en pleine forme.

Le jeune Arnold Jeannesson, très en vue en début de saison sur une autre discipline, le cyclo-cross, court son premier Tour. Dans un autre registre que les baroudeurs de la FDJ, Arnold Jeannesson s’exprime quand ça grimpe. En lice pour le maillot blanc de meilleur jeune, il a été formidable sur les pentes menant à Luz-Ardiden. En début d’étape aujourd’hui, il a voulu laisser sa place au sein du peloton pour intégrer une échappée qui s’est avéré éphémère. L’objectif pour lui dans cette dernière semaine est de se battre pour aller chercher le maillot de meilleur jeune. Possible même si Rigoberto Uran est un sacré client et que Rein Taraamäe ne devrait pas lâcher l’affaire.

Gianni Meersman, le belge passe-partout a trusté les podiums en ce début de saison. Il était donc légitime qu’il intègre l’équipe du Tour de France, son premier. Il apprend toujours, il se montre, il se rode pour revenir dans quelques années encore plus fort comme un certain Philippe Gilbert, son compatriote. Marc Madiot pense qu’il est un des successeurs du numéro un mondial. Quand on connait le flair du mayennais, on se dit qu’il faudra garder un œil sur le jeune belge.

Anthony Roux discret lui aussi est un sacré coureur, seulement 24 ans mais une saison 2011 déjà réussie, il ne lui manque plus qu’une grande victoire qu’il va certainement aller chercher très bientôt car celui-là, c’est un client, un gros moteur. Il n’a pas fini deuxième des championnats de France par hasard. William Bonnet et sa bonne pointe de vitesse ont été à l’honneur en début de Tour grâce aux sprints massifs mais le sprinteur de la FDJ un peu contrarié physiquement doit arrêter le Tour. Hors Délais. Pendant ce temps-là, Arthur Vichot qui découvre lui aussi le Tour engrange de l’expérience, se faufile lui aussi dans des échappées. La FDJ est de tous les instants avec ses jeunes et ses expérimentés.

Les jours se suivent et se ressemblent… Le trèfle est encore à l’avant. L’homme de Marc Madiot qui s’est échappé aujourd'hui s’appelle une fois encore Jérémy Roy. Quelle forme, celui-là ! Accompagné de grands coureurs comme Hushovd, Hesjedal ou Martin, la tâche n’a pas été facile pour le français. La côte en direction de Gap n’était peut-être pas trop compliquée pour Jérémy Roy mais les jambes étaient plus capricieuses que les autres jours. Quand Roy est échappé, c’est Hushovd qui joue au souverain. Le norvégien a récidivé mais les hommes de Marc Madiot en ont encore dans les jambes. Si le trophée de meilleure équipe combative n’existe pas, il y en a deux qui sont en route vers le trophée du coureur le plus combatif. En attendant, rien n’est sûr et l’objectif est toujours la victoire… Se ferait-elle attendre ?

Article réalisé par Emilie Drouet l Image : Emilie Drouet - J.E. Ducoin