Deux de nos rédacteurs chez Culture Sport, Rémi Le Tenier ainsi que Dylan Nizan (les deux tenant les journaux), ont été retenus pour couvrir le Tour de France en tant que « Jeunes reporters », avec quatre autres adolescents. Dans un journal, distribué au public, aux coureurs et aux journalistes présents dans le village départ, ils évoquent les à côtés de la Grande Boucle comme des professionnels.
Spéciale 14 juillet
Article de Rémi – Un jeudi à la Bastille
Cette année, la bastille des cyclistes se trouve à Luz-Ardiden. Deux siècles après la prise de la forteresse par les émeutiers parisiens, c’est dans les Pyrénées que la douzième étape du Tour de France 2011 arrivera à son terme lors d’une journée ayant pour toile de fond notre fête nationale.
Sur les pentes pyrénéennes, les révolutionnaires français devront faire parler la poudre face aux barons de la noblesse cycliste. La grande armée tricolore, forte de 45 coureurs aguerris, montre les dents. L’ancien régime, c’est fini ! Cette année, d’Arcole à Rivoli, de Milan à San Remo, en passant par Valmy et les Flandres, les généraux Sylvain Chavanel et Yoann Offredo ont fait honneur à leur patrie.
La prise du maillot jaune par Thomas Voeckler, chouan d’adoption et Robespierre du cyclisme français, fait rêver. Pourtant, loin de cette agitation, les royaumes anglo-saxons se questionnent : «mais alors, ce serait une vraie révolte ?» Non, sir, c’est une révolution !
A l’aube du 14 juillet de l’an 2011, le feu d’artifice français de l’année passée, avec la prise par la force des seigneuries des Rousses et Ax 3 Domaines, se fait encore attendre. Sur 211 kilomètres de souffrance avoisinant parfois les 9 % de pente, les grimpeurs français auront pour mission de mettre en fuite les rois du cyclisme, à une semaine de l’arrivée sur les Champs-Élysées.
Article de Dylan – Fête au sommet
Cugnaux et Luz-Ardiden ont reçu le privilège d’être ville-étape le 14 juillet. C’est une chance pour ces deux villes. Elles vont pouvoir célébrer la fête nationale dignement...
Ce jeudi, le départ de l’étape sera donné à cugnaux. La ville de 15 922 habitants attend plus de 30 000 spectateurs. «Cela fait trois ans que nous attendons d’être ville-départ du Tour de France», confie d’une voix émue Philippe Guérin, maire de Cugnaux. Pour ce fan de vélo, le départ à Cugnaux, ce n’est que du bonheur !
Après le départ, c’est l’arrivée. La station de Luz-Ardiden accueille quant à elle la première grande étape de montagne de cette édition 2011. «C’est la huitième fois que la station pyrénéenne est ville-étape du Tour de France, commente Bernard Laporte, directeur de l’office de tourisme. En plus, nous avons su que ça tombait un 14 juillet, c’était une très bonne nouvelle.»
Pour le maire de Luz-Saint-Sauveur, qui abrite la station de Luz-Ardiden, Alain Lescoules, le Tour de France est synonyme de Tourmalet, que les coureurs emprunteront jeudi. «Nous sommes près du Tourmalet, donc un Tour de France sans Tourmalet, ce n’est pas un Tour de France.»
En marge de la course, ces deux villes ont programmé plusieurs animations : démonstrations de hip hop, feux d’artifice, regroupement de jeunes cyclistes, jeux, expositions etc. Pour les milliers de spectateurs attendus ce 14 juillet, le spectacle sera entier.
Article réalisé par Nicolas Gréno l Image : Vélo 101