A l’origine de notre invitation sur le Tour de France, dans la caravane Cochonou, nous avons interviewé le blogueur, le geek (il va bien le prendre), de l’équipe vichy. Sacré « cochon » ce Thibault ! Dans cet entretien il va vous raconter son Tour ainsi que l’ambiance qui règne au sein de son team.
Culture Sport : Thibault pourrais-tu expliquer à nos lecteurs ce que tu fais pendant ton Tour ?
Thibault : Depuis six ans, il y a ce blog Cochonou qui raconte tous les jours pendant le Tour les coulisses de l’évènement. L’idée c’est que je suis embarqué à bord de la 2CV limousine Cochonou. Je prends donc des photos et je « blogue » en direct depuis le Tour. Et tous les jours, il y a le compte-rendu de la journée avec les anecdotes, les rencontres marrantes à souligner, les photos de l’ambiance le tout avec un ton décalé et vraiment la partie populaire de l’évènement et moins sportif.
Culture Sport : Peux-tu me raconter l’ambiance qui règne au sein de la caravane Cochonou ?
Thibault : Je pense, sans trop me tromper, qu’on a la chance chez Cochonou d’avoir la caravane avec l’ambiance la plus sympa. En gros, ce qui fait que cette caravane elle est vraiment unique c’est que déjà tout le monde se connaît à l’année, depuis longtemps, c’est la même équipe qui fait le Tour depuis cinq ans à peu près. Et puis on a des fidèles comme « Riton » et « Babar », les anciens, qui sont là, eux, depuis plus de quinze ans. On a donc une ambiance vraiment très particulière, très famille. Il faut dire aussi que la marque elle a la caravane avec les 2CV, le côté vichy, le côté super populaire Français, ça colle vachement bien avec le Tour. On a donc toujours la chance de recevoir un accueil un peu spécial. On est un peu le chouchou du public, c’est l’impression que ça nous donne. C’est vrai que c’est un privilège de faire parti de cette équipe-là. C’est assez marrant de voir que sur le parking caravane on a fréquement des gens d’autres caravanes qui vienne nous voir en nous disant : « Hé ! Comment on pourrait faire parti de l’équipe Cochonou l’année prochaine ? » (rires). En gros super ambiance, c’est vraiment une équipe excellente. C’est tous des copains et ce n’est pas juste un travail d’été je dirais. On est tous des potes dans cette histoire. Le fait de le faire en 2CV, ça a quelque chose aussi qui soude l’équipe. On n’est pas dans des espaces climatisés et on sait que l’on peut avoir des galères. On en a d’ailleurs, à l’occasion. L’ambiance dans le groupe est un peu spéciale.
Culture Sport : Pour finir, quelques petits mots sur l’aspect sportif ?
Thibault : Je ne suis pas un expert en cyclisme, ni en Tour de France qu’on soit bien clair. Par contre j’ai bien évidement suivi ce Tour. L’impression que ça m’a donné c’est que ça été une édition plutôt haletante, vraiment sympa à suivre. Déjà on a eu beaucoup de Français bien placés, pas mal d’étapes Françaises (avec des tricolores échappés, ndlr), on a eu un Maillot Jaune sur plusieurs étapes. Nous qui faisons l’étape juste avant les coureurs, on a senti cet enthousiasme sur le public. Il y avait des panneaux partout marqués « Allez Thomas ». On a pu également voir un gros soutien populaire, ça porte donc l’ambiance. C’est LE Tour de France et les Français sont bien placés.
Sur le dénouement final, je pense que l’on se doutait tous que Voeckler il n’allait pas forcément aller à Paris avec son Maillot Jaune. C’est déjà une très bonne surprise de l’avoir vu en jaune aussi longtemps. Pour Alberto Contador on se doutait aussi, sans être un grand fan de cyclisme, qu’après avoir fait le Giro(qu’il a gagné, ndlr), ça serai compliqué de faire le doublé. Quant à Cadel Evans, c’est le plus stratège, il a été le plus malin et ne s’est jamais mis en échec. Après ce n’est pas forcement celui qui avait le plus de panache, bien que, sur les trois dernières étapes, j’ai trouvé qu’il avait quand même la « grande classe ». Il a fait son truc tout seul, et y est allé la tête dans le guidon. J’ai trouvé ça plutôt classe et finalement relativement à l’ancienne et pas trop stratège. C'est-à-dire qu’il a mis les coups de pédale quand il le fallait.
Les deux grosses étapes de montagnes, dans les Alpes, le Galibier surtout, c’était énorme. Le finish avec l’étape de l’Alpe d’Huez c’est la classe. C’était un régal. Après même le contre-la-montre finalement. A la base ça ne s’annonçait pas forcement passionnant, puisqu’un chrono n’est jamais très passionnant, mais celui-là n’était pas inintéressant. Il y avait quelque chose d’assez dramatique. Evans a réalisé un gros chrono. Derrière Voeckler s’accrochait pour être sur le podium (finalement quatrième, ndlr). J’ai trouvé que les trois dernières étapes ont vraiment été intéressantes. En fait le suspense est resté jusqu’au bout, ce que je trouve plutôt sympa.
Article réalisé et propos recueillis par Nicolas Gréno l Images : Cochonou et vous