Vive la Bretagne !

Publié par Vincent Davayat sur 2 Novembre 2010, 18:44pm

Catégories : #Carte blanche à Vincent D.

Vive la Bretagne (photo) Ils sont de cette contrée, là où, dit-on, finit la terre. Ils ont un caractère bien trempé, autant que leur port d’attache. Ils ont mis le cap sur un horizon inconnu, une destination qu’ils n’auraient jamais envisagé d’atteindre il y a encore quelques mois.

Non, je ne parle pas des skippers de la Route du Rhum, partis de la cité des corsaires dimanche dernier pour une semaine en mer, pour les plus rapides.
Non. Je veux en fait parler des footballeurs brestois, promus cette saison parmi l’élite hexagonale du ballon rond et qui, après onze journées disputées, occupent la première place du championnat.

À l’instar du chouchen, spiritueuse spécialité bretonne, les performances des Brestois ont de quoi faire tomber à la renverse. Déjouant, contre vents et marées, les pronostics des autoproclamés « experts » et autres « spécialistes » officiant dans la bulle cathodique, le onze finistérien apporte une note iodée dans une compétition qui, il faut bien l’avouer, manque de bouquet. Contrairement au Top 14, mais, ça, c’est un autre débat.

Ah, Brest ! Je n’ai jeté l’ancre qu’une seule fois dans la rade, il y a une dizaine d’années. Et j’en garde un souvenir – excusez la lapalissade – breton : un ciel gris, un crachin permanent et l’odeur si peu enivrante des porcheries voisines. Voilà comment en deux lignes se mettre deux cent mille habitants d’une agglomération à dos ! Aussi, aujourd’hui, par ce propos, je voudrais me réconcilier avec ce coin de France illuminé par la fougue de son équipe de foot, à défaut de l’être par le soleil.

Plus qu’une ville, d’ailleurs, c’est toute une région qui est à l’honneur puisque le Stade Rennais est aussi dans le haut du classement. Imaginez le fest-noz si les Merlus de Lorient avaient réussi pareil début de saison ! Terre de cyclisme par excellence, la Bretagne se mue donc en patrie du ballon rond. Et la celtitude footballistique aura atteint son paroxysme le jour où les stades bourdonneront non du son des vuvuzelas, mais de celui des binious.

Cela étant, le championnat est loin d’être terminé. Sur une autre côte, méditerranéenne cette fois, on compte bien préserver un titre acquis la saison passée. Et bien sûr, d’une rive à l’autre, coincées enter le chouchen et le pastis, il y a ces équipes d’entre-deux-mers qui lorgnent le même Graal. À défaut d’avoir des matches transcendants, on a l’ivresse du suspense. C’est déjà ça ! Tchin’ !

Article et montage réalisés par Vincent Davayat

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