Nasri, la tuile

Publié par Martin Bourdin sur 2 Février 2011, 12:21pm

Catégories : #FOOTBALL

Depuis le début de sa carrière, Samir Nasri a multiplié les pépins physiques (adducteurs, cuisses…). En juillet 2009, lorsqu’il se blesse en stage de pré-saison avec les Gunners. Verdict : fracture du péroné droit et deux mois sans ballon. Le 10 août 2010, Samir Nasri, alors en pleine préparation pour une saison pleine de promesse avec Arsenal et l’équipe de France, déclare dans France Football qu’il n’avait “ jamais eu aussi faim “. Huit jours plus tard, une blessure au ménisque le force à subir une intervention chirurgicale, certes bénigne, mais qui le tiendra éloigné des terrains pendant un mois. L’ancien marseillais manque alors les deux premiers matchs de qualification à l’Euro 2012, contre la Biélorussie et en Bosnie.

La meilleure saison de sa carrière

Son retour sur les pelouses anglaises est ensuite tonitruant ! Pour son deuxième match de la saison, il trouve le chemin des filets à l’Emirates Stadium contre Bolton et les Gunners l’emportent 4-1. S’ensuit alors une série de match de grande qualité du “minot“, parmi lesquels le match contre Fulham début décembre, durant lequel le numéro 8 d’Arsenal inscrit deux buts qui résument les qualités du garçon : vitesse du dribble, précision, puissance, vista et réussite. Mais surtout, Nasri devient de plus en plus décisif, portant parfois l’équipe d’Arsène Wenger à bout de bras, un rôle dévolu au seul Cesc Fabregas la saison passée. Le technicien alsacien n’hésite pas à user sa polyvalence pour en faire successivement un milieu relayeur, un ailier ou un soutien à l’attaquant de pointe. Et Nasri lui rend bien cette confiance, puisqu’il inscrit 9 buts en Premier League et deux autres en Ligue des Champions, soit le meilleur total de sa carrière jusqu'à présent.

De quoi lui donner un nouveau statut en équipe de France, où Laurent Blanc, le nouveau sélectionneur des Bleus, n’hésite pas à lui confier les clés de l’équipe contre la Roumanie au stade de France, au détriment de Yoann Gourcuff. Les deux meneurs de jeu sont ensuite alignés ensemble contre l’Angleterre. Si Nasri se montre beaucoup plus discret avec les Bleus qu’avec les Gunners, les résultats de l’équipe de France en sa présence sont bien meilleurs que lorsqu’il est absent : trois victoires en trois matchs.

En cette fin d’année 2010, Nasri semble intouchable. Il est sacré meilleur joueur français de 2010 par France Football, devant Malouda et Lloris. Début janvier, des contacts avec le FC Barcelone sont annoncés, pour permettre aux Catalans de faire souffler Xavi. Mais le Marseillais préfère rendre la confiance que les Gunners lui ont donné et reste fidèle à l’ancien club de Henry, Vieira, Pirès etc…

Une blessure qui tombe mal

Oui mais voilà, il était écrit que son corps ne le laisserait jamais tranquille. Le 29 janvier, Arsenal affronte le modeste club de Huddersfield Town en Cup. Les Gunners s’imposent difficilement et perdent leur numéro 8. Nasri est sorti à la demi-heure de jeu en se tenant derrière la cuisse gauche. Une lésion musculaire qui l’écarte de la compétition pour 2 ou 3 semaines. “ C’est un coup dur pour nous “, commenta Wenger après le match. Car si Nasri manquera le match amical des Bleus contre le Brésil le 9 février, il va surtout manquer aux Gunners dans une période où les défis vont se succéder, avec comme point d’orgue la double confrontation contre le Barça à la mi-février. Arsène Wenger pourra certes compter sur les SuperSubs que sont Wilshere et Rosicky ou le retour de blessure de Diaby, mais aucun n’ont pour le moment eu le rendement que Nasri a eu cette saison. Et quand celui-ci va revenir, rien ne permet de dire qu’il retrouvera sa forme instantanément. Arsenal a donc peut-être perdu bien plus qu’un simple joueur ce week-end.

Article réalisé par Martin Bourdin l Image : France Football

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