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Rémi Cusin : "J'avais besoin de changer d’air"

Publié par Jérémy Bazin sur 26 Janvier 2012, 10:00am

Catégories : #Les Frenchies de TT1

Une carrière cycliste est en partie faite de défis. C’est dans cet état d’esprit que Rémi Cusin a rejoint l’équipe Team Type 1 - Sanofi cet hiver. A 25 ans, il s’en va découvrir une nouvelle culture du vélo, mais avant de lancer cette nouvelle saison, il revient pour Culture Sport sur son parcours. Portrait.

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De Saint-Julien à Agritubel
La passion du vélo s’acquiert très jeune. Comment ne pas en tomber amoureux lorsqu’on va en famille sur les courses ? Rémi Cusin en a fait la joyeuse expérience dès son plus jeune âge. Poussé par sa famille, il a fait le pas juste avant son adolescence, mais n’imaginait sans doute pas en faire son métier : « Je voyais mon oncle faire beaucoup de vélo. J’avais aussi de l’énergie à revendre, et je touchais un peu à tous les sports. Le vélo m’a bien plu alors j’ai continué. Je suis arrivé au club de Saint-Julien-en-Genevois à 12 ans, en 1998. J’étais dans la moyenne, je ne faisais rien d’extraordinaire. Mais je m’amusais bien lors des courses. Après j’ai continué mes études jusqu’au bac +2 en IUT avec une section sport étude, ce qui m’a permis de continuer le cyclisme. »

Après avoir cravaché quelques années pour mêler études et cyclisme, la récompense est logiquement arrivée. Des juniors aux espoirs, des espoirs au stagiaire, et du stagiaire au pro : « A la sortie des juniors, je devais trouver une DN1. J’avais le choix entre plusieurs équipes et j’ai rejoint Vaulx-en-Velin. Je suis resté quatre ans en espoir avant de passer stagiaire chez Agritubel et faire quelques courses avec l’Equipe de France. En plus j’avais des affinités avec Emmanuel Hubert, l’un des dirigeants donc ça a facilité mon arrivée. Je suis passé pro en 2009. Ça c’est très bien passé. Quand on arrive chez les pros, on nous fait goûter à toutes les sortes de courses. Je m’étais engagé pour deux ans mais l’équipe a arrêté avant. J’ai dû en trouver une autre. » Un léger contretemps car rapidement il s’est engagé dans une autre équipe française de renom : « Des bons résultats et un bon comportement pour un jeune pro m’ont permis d’aller chez Cofidis. En plus des coureurs comme Moreau ou Jalabert m’avaient apporté beaucoup d’expérience chez Agritubel. J’étais donc au service de l’équipe, je cherchais à apprendre encore. Par exemple au niveau logistique, de l’encadrement, Cofidis est un peu au-dessus d’Agritubel. »

Une première victoire qui en appelle d’autres
Une première saison dans les rangs de la formation nordiste qui s’est bien passée. Cerise sur le gâteau, Rémi Cusin a pu participer au Tour d’Italie : « J’ai découvert mon premier grand tour, le Giro. J’ai atteint un objectif qui était de le finir, mais je n’ai pas réussi à aller dans les échappés. J’ai vu qu’une course de trois semaines pouvait me convenir. Je n’étais pas cramé à la fin, et j’ai fait un assez bon chrono le dernier jour pourtant ce Giro était terrible avec des conditions climatiques difficiles. » Il en est ressorti avec une plus grande expérience et quelques certitudes quant à la suite de sa carrière. « En 2011 j’ai eu des hauts et des bas », dit-il. Bilan ? « La saison a été plutôt bonne avec une victoire mais je n’ai pas fait de grand tour, c’est une déception. La première partie de l’année j’ai beaucoup bossé pour l’équipe, la deuxième quand j’ai su que je n’étais pas conservé j’ai plus couru pour moi. Et j’ai gagné au Danemark. Au début je n’y croyais pas trop. Ça fait vraiment du bien. C’est un soulagement aussi, je me dis que moi aussi je peux gagner. Maintenant je suis moins sur la retenue et j’ai envie de remettre ça très vite. »

Une belle victoire, néanmoins pas suffisante pour faire changer d’avis les dirigeants de l’équipe : « Ils attendaient sans doute plus de moi. En gagnant j’espérais qu’ils allaient changer d’avis mais le manager est assez orgueilleux et il n’a pas voulu revenir sur sa décision. Je pense qu’ils n’avaient pas assez confiance en moi. » Il lui fallait donc trouver une nouvelle formation. Et ce ne sont pas les contacts qui ont manqué « mais beaucoup me demandaient d’attendre à cause des points pour entrer dans le World Tour ou y rester. Je préférais être serein et bien finir ma saison. En plus Team Type 1 m’attirait. C’est une équipe avec beaucoup d’ambitions et un gros sponsor français, Sanofi. J'avais besoin de changer d’air, c’est chose faite en rejoignant une équipe américaine. Ça vaut le coup de tenter ce challenge. » Ses premières impressions, sont en tout cas, excellentes. Il ne serait pas étonnant d’entendre parler de Rémi Cusin dans les prochaines semaines.


Article réalisé par Jérémy Bazin
Propos receuillis par Jérémy Bazin
Crédit Photo : Tour du Danemark
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