Taylor Rochestie vient de débarquer dans le championnat de France proA, au Mans plus exactement. Intelligemment, il s'est fondu dans son nouvel environnement comme personne, et a surpris ou confirmé, dès les premiers minutes passées en proA. Une révélation, comme on dit. Portrait.
Partout où il est passé Rochestie a laissé un souvenir impérissable. Celui d'un homme attaché et attachant, passionné et passionnant. Mais surtout talentueux. En Allemagne, d'abord, où Gottingen l'a enrôlé en 2009 à sa sortie d'université. Outre-Rhin, Taylor Rochestie bosse. En silence, avec application et abnégation. Remporte l'EuroChallenge, troisième coupe européenne. Celle des bourlingueurs, qui n'attendent que leur heure. Son heure, à lui, semble arriver, tranquillement : il est nommé MVP du final de four de l'EuroChallenge, version 2009-2010. « J’aime l’idée que je puisse être l’un de ces joueurs qui fait tout son possible pour que son équipe gagne ses matches » dit le leader naturel, qui sommeille en lui. Son investissement, sa progression, son altruisme débordant et son impitoyable shoot lui permettent de s'attirer les sirènes de clubs européens de tout premier plan. Il atterrit à l'été 2010 en Turquie. Galatasaray l'a recruté. Ils espèrent briller, faire des merveilles. Son avenir européen se poursuit en fin de saison régulière. En Allemagne, encore. Comme un retour dans son pays d'adoption. Voilà le gaucher sous le maillot de l'Alba Berlin, une référence dans le microcosme du basket européen. Une armoire à trophées pleine à craquer et un Rochestie séduisant avec ses 8,7pts et 3,9 passes décisives. « Je suis prêt à rendre meilleurs mes coéquipiers et à apporter du leadership sur le terrain » répond il quand on le questionne sur son altruisme, parfois débordant.
L'été 2011 se fait sentir. Dans la Sarthe aussi. JD Jackson réfléchit, cherche une solution à son équation : Antoine Diot ne devrait-il pas se « contenter » d'un poste de sixième homme de luxe ? Avec la confirmation de l'arrivée du meneur US, Jackson et Le Bouille, le président, ont trouvé la réponse à cette question qui les taraudait. Nuit et jour. Rochestie assurera la mène. Surtout que Diot se blesse. Une aubaine. « Je suis terriblement excité à l’idée de venir au MSB. Dès ma discussion avec le coach terminée, j’ai été convaincu que c’était le club avec lequel je devais m’engager » lachait l'amércain le moment venu de parapher son contrat. S'en suit une intégration et une préparation parfaites. Un début de saison magnifique. 39 puis 40 minutes passées sur le parquet lors des deux premières journées, le tout couronné par un resplendissant 20,5pts de moyenne et 7 passes décisives délivrées par matchs. Des caviars à la pelle. « Pour l’équipe, il est clair que j’ambitionne que nous soyons compétitifs en championnat, en coupe de France comme en Eurocup. L’objectif est de rencontrer le succès et de réussir l’une des plus belles saisons du club » complète Rochestie. L'équipe, encore. Et toujours.
Article réalisé par Paul Barcelonne / Images : BasketActu – David Piolé