L'image du jour : A la belle étoile !

Publié par Martin Bourdin sur 12 Juillet 2011, 10:55am

“ La France est championne du monde ! C’est extraordinaire ! Je pense qu’après avoir vu ça, on peut mourir tranquille ! “. Ces mots de Thierry Roland, prononcés le 12 juillet 1998 aux alentours de 22h35, résonnent encore dans ma tête comme dans celles de nombreux français. Avec cette victoire lors de SON Mondial, l’équipe de France de football fait aussi bien que le Handball, premier sport collectif national à décrocher un titre mondial, en 1995. La joie du Monsieur Coupe du Monde, alors commentateur vedette de TF1, montre à quel point ce titre était à la fois inattendu et fabuleux.

C’était il y a treize ans déjà. Mais dans une période difficile pour le football français, c’est comme si c’était hier. Une affiche de rêve entre la France, pays organisateur du Mondial 1998, et le Brésil, champion du monde en titre et grandissime favori à sa propre succession. Pour les Bleus, disputer ce match relève presque du miracle tant leur parcours à été semé d’embûche. Après un premier tour facilement négocié, il a fallu un but en or de Laurent Blanc face au Paraguay et un tir sur la barre de Di Baggio lors de séance de tirs aux buts pour que les Français accèdent en demi-finales. Face à la Croatie, Lilian Thuram a inscrit ses deux seuls buts sous le maillot national pour renverser un match bien mal engagé.

En finale, la France avait largement dominé un Brésil, certes diminué par les malaises de Ronaldo juste avant le match, mais qui n’ont surtout pas été capable de répondre au défi physique imposé par les Bleus. Et ce, même lorsque la France fut réduite à 10 après l’expulsion de Marcel Desailly. Mais même privée de ses deux défenseurs centraux titulaires, les Français n’ont que très peu été mis en danger. Un match qui restera aussi à tout jamais comme la consécration d’un joueur, ou plutôt d’un génie : Zinedine Zidane. Auteur des deux premiers buts sur des coups de tête rageurs, ZZ s’était parfaitement rattrapé de son carton rouge reçu contre l’Arabie Saoudite. Deux buts qui marquent l’entrée de ce numéro 10 de rêve dans le panthéon du football. Un joueur aussi impressionnant que la force collective des Bleus lors de ce tournoi.

Et tous les supporters français ont alors pu reprendre le score final pour l’adapter en une chanson mythique : “Et un, et deux, et trois zéro“ ! Ce refrain fut entendu maintes et maintes fois sur les Champs Elysées, la nuit du 12 juillet 1998. Parfois, il m’arrive de regretter d’avoir été un peu trop jeune pour réellement mesurer la hauteur de l’exploit réalisé par cette génération dorée. Alors j’espère que Laurent Blanc parviendra à rééditer, en tant que sélectionneur, l’exploit qu’il avait réalisé en tant que joueur. Car il y a treize ans, l’ancien entraîneur de Bordeaux participait aussi à ce qui reste encore la plus belle page du football bleu-blanc-rouge. Mais même si ce rêve se réalisait, une victoire au Brésil ne serait pas aussi belle que la victoire de 1998, qui avait eu lieu chez nous…

Article réalisé par Martin Bourdin | Images : Panoramic, AFP

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