1° billet d’humeur pour moi sur ce Tour de France édition 2011, et je peux vous dire que mon humeur ne peut pas être meilleure !
Comme tout fan de vélo, je supporte un ou des coureurs particuliers, je supporte une équipe particulière, et c’est cette équipe qui me rend joyeuse comme jamais. Depuis toujours je supporte l’équipe de Thor Hushovd, je m’étais au final beaucoup attachée à la Cervélo, et cette fusion avec Garmin m’avait quelque peu frustrée … mais quand je vois le résultat que cela donne en Juillet, c’est juste remarquable, pour l’instant. Le côté Cervélo aura donné au côté Garmin, le truc en plus pour la victoire. Tyler Farrar aura quand même eu de la chance, 2 mètres en plus, et c’est Romain Feillu qui l’emportait, mais le travail d’équipe a fait la différence. Moi qui les trouvais pire que mal organisés pour les sprints durant tout le début de saison, ils m’ont surpris, dans le bon sens. Ils étaient les mieux organisés au dernier kilomètre, la HTC semblait absente, perdue. La victoire sur le contre la montre par équipe a dû les souder encore plus, leur donner de l’assurance, et en ce 4 juillet, fête nationale des Etats Unis, Ty' ne pouvait que gagner.
Victoire de Tyler dédiée à son meilleur ami, Wouter Weylandt
Enfin, aujourd’hui, Thor Hushovd garde sa jolie tunique jaune, qui semble lui être destinée pour quelques jours au moins, mon coureur préféré en jaune, non mais vraiment, que voulez vous de plus ?
En tout cas, les hommes de Jonathan Vaughters font mon bonheur en ce début de mois de juillet. Ils m’ont fait rire, stresser, vibrer, crier de joie ! Et c’est bien tout ce que l’on demande à une équipe que l’on supporte, non ?
En ce qui concerne ce début de Tour de France, je crois qu’on ne pouvait pas mieux espérer ! La bataille, Alberto Contador - Andy Schleck a déjà débuté, à peine le Mont des Alouettes grimpé ce samedi, et a continué dimanche lors d’un contre la montre par équipes où les Saxo’ auront limité la casse et où les Schleck ont compté sur le seul Cancellara. Bilan, presque 1’40" de perdues pour l’Espagnol sur le Luxembourgeois, de quoi rendre l’Espagnol aux yeux de ceux qui doutent, plus humain.
Le Français moyen, qui n’y connait rien en cyclisme a arrêté de le siffler puisqu’il a accumulé un retard que ce Français moyen croit impossible à rattraper ! Il commence enfin à le 'respecter' même s’il continue à le critiquer par derrière en le traitant de dopé. C’est vrai, quelqu’un qui a une dose de clembutérol avec 6 zéros derrière la virgule est dopé ; alors je ne vous parle même pas du coureur qui a une dose d’ EPO CERA dite dopante dans le sang, c'est-à-dire sans zéro devant la virgule…
On peut ne pas aimer un coureur, c’est normal. Moi-même je n’aime pas Fabian Cancellara depuis l’étape de Spa (Tour 2010), où il a empêché Thor Hushovd de prendre 20 points pour le maillot vert ; ces 20 points lui auraient donné le vert à Paris .. Mais néanmoins, Fabian, je le respecte. Je sais reconnaître son talent de grand rouleur, son sens tactique malgré la rancœur que j’aurai toujours en moi. Je sais rester objective. Le métier de cycliste est vraiment très difficile, et pour cela nous nous devons de respecter les cyclistes, tous, quels qu’ils soient.
Mais aujourd’hui, la bataille des A, Alberto/Andy aura montré un autre visage. Alberto est certes fatigué de son Giro, mais tente des choses et a chatouillé la victoire aujourd’hui. Et Andy, déjà peu brillant sur le Tour de Suisse, ne l’a pas suivi ; par manque de force ou manque d’envie, de raison ? Si c’est un manque d’envie, il aurait tort. Il sait depuis l’année dernière, où il a loupé le coche dans les Alpes, que toute seconde qui peut être prise peut être importante au final. Il l’a dit, il lui faut 1’30’’ à Grenoble pour presque s’assurer le jaune. De cette minute trente aujourd’hui, il aura laissé quelques secondes, et peut-être seront-elles importantes.
Mais peut-être n’a-t-il pas suivi El Pistolero par manque de force, et là la bataille deviendrait plus intéressante. Si tel est le cas, nous pourrions espérer qu’un autre leader viennent y pointer le bout de son nez, et peut-être jouer la victoire. La bataille se ferait donc à 3 ou même à 4, elle deviendrait encore plus prenante, plus tactique et nous aurions 'de la bagarre, de la bagarre'. J’y tiens à cette bagarre, oui. C’est parce que j’ai envie de vibrer devant mon écran de télé, de pouvoir me dire que j’ai bien fait de l’allumer, de pouvoir raconter plus tard que cette instant historique, et bien, je l’ai vu !
J’ai vraiment envie que tout cela continue, comme vous, je l’espère. Le Tour est parti sur les chapeaux de roues, et nous souhaitons 3 semaines des plus intenses. Nous ne savons plus quoi penser des deux grands favoris Andy et Alberto, de qui ammènera le jaune à Paris, de qui ammènera le vert à Paris,nous ne savons rien, aucune idée !
Pour le jaune, Cadel Evans me fait bonne impression. J’y ai toujours cru, ou plutôt, j’ai toujours voulu y croire. Homme entier, il mérite un grand Tour, et surtout le plus Grand. Aujourd’hui est-ce peut-être son année ? Il n’a pas perdu de temps, il a une victoire d’étape en poche et montre une bonne forme peut-être sera-t-il la 'surprise' de ce Tour, le 3° homme de la bataille.
Les prochains jours nous le diront, le suspense reste plein, et pour nous, c’est tout ce qui compte !
Article réalisé par : Chloé Lemarchand | Photos : Sirotti & l'Equipe