Pour faire plus ample connaissance avec notre équipe, nous vous proposons nos meilleurs souvenirs sportifs, ou du moins des moments émouvants. Qu’ils soient vécus pendant notre enfance, notre adolescence, aujourd'hui, ou même contés par nos aïeux, ce moment sera résumé avec la photo qui va avec.
Le sport a ses talents pour émouvoir comme rien au monde. Il nous rend souvent joyeux ou déçu. Mais quelques fois, cela va beaucoup plus loin. Il nous émeut profondément. Les images qui restent ancrées en nous sont souvent les plus terribles. Pour un fan inconditionnel de sport, le décès d'un sportif en compétition blesse terriblement. J'aurai pu choisir l'image de la mort de Marc-Vivien Foé ; je préfère prendre celle de l'hommage qui lui a été rendu.
Coupe des Confédérations 2003. La compétition se déroule en France. Le pays hôte sort brillamment du premier tour, en compagnie de la Colombie. Le Japon et la Nouvelle Zélande restent à quai. Dans un autre groupe, le Cameroun et la Turquie créent la surprise en éliminant le Brésil et les Etats-Unis. Lors des demi-finales, la France rencontre la Turquie et la Colombie est opposée au Cameroun. Ce dernier match sera particulier.
La demi-finale se déroule le 26 juin. A Gerland, stade de l'Olympique Lyonnais. Par un (mal)heureux hasard, Marc Vivien Foé, pilier des Lions Indomptables, revient dans le Rhône, lui qui est prêté à Manchester City par les Gones. Le Cameroun ouvre le score dès les premières minutes par l'intermédiaire de N'Diefi. Mais après 70 minutes de jeu, le match vire au cauchemar. Marc Vivien Foé s'écroule, les yeux révulsés. Joueurs puis médecins se précipitent vers lui. Il est sorti sur civière et remplacé. Alors que le jeu reprend, le cas du Camerounais préoccupe. Foé est transporté à l'hopital. 30 minutes plus tard, la nouvelle tant redoutée tombe. Marc Vivien Foé vient de décéder d'un arrêt cardiaque.
Mais un Lion ne meurt jamais. C'est pourquoi ses coéquipiers ont décidé de lui rendre hommage quelques jours plus tard en finale, face à l'Equipe de France. En entrant sur la pelouse, les Lions Indomptables ont tous arboré un maillot floqué du numéro 17, celui de Foé. Le Cameroun s'inclina lors d'un match où l'émotion avait remplacé l'enjeu. Malgré la défaite, les Camerounais ont effectué un tour d'honneur, médailles au cou, en arborant un portrait géant de Marc Vivien Foé.
Par la suite, plusieurs clubs rendront hommage à Foé. Lyon et Lens retireront le numéro 17 (tout de même attribué à Makoun à Lyon, camerounais lui aussi, ensuite), Manchester City, le 23. Les Citizens ont aussi baptisé une partie du stade à son nom. La ville de Lyon a donné son nom à un stade, et Lens à une avenue du Stade Bolleart où est inscrit "Un lion ne meurt jamais. Il dort."
Malheureusement, le cas de Foé n'est pas isolé. Comme lui, Miklos Feher (Hongrois - Benfica), Serginho (Brésilien - Sao Caetanasco), Hugo Cunha (Portugais - Uniao Leiria), Victor Alfonso (Colombien - Envigado), Antonio Puerta (Espagnol - Séville) puis Phil O'Donnell (Ecossais - Motherwell) sont décédés d'un arrêt cardiaque sur un terrain. Les défibrilateurs sont désormais obligatoires au bord des terrains, ce qui a permis de sauver la vie de Clive Clarke et Marco Randriana.
Mais l'effondrement de Marc Vivien Foé en demi-finale puis l'hommage rendu par ses coéquipiers trois jours plus tard resteront longtemps gravés en moi. J'espère ne plus revivre cela un jour.
Article réalisé par : Etienne Escuer l Image : asc
L'image du jour : l'hommage à Marc-Vivien Foé
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