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Le Tour de France, machine à nostalgie

Publié par Emilie Drouet sur 30 Juin 2011, 15:41pm

Catégories : #L'humeur d'Emilie

Plus que quelques heures et on y sera. Le Tour de France est là comme chaque année. Mais à la fin de chaque édition, c’est le cycle infernal. On savoure la parade des Champs-Elysées, le générique de fin et il faut se résoudre à l’évidence, notre amourette du mois de juillet est terminée. La nostalgie s’empare de nous. On pense déjà au Tour suivant. Un an à attendre, ça passe vite et peu à la fois. Un  an est passé, le Tour 2011, on s’y voit déjà. Alors, en attendant la nouvelle édition, on se remémore les bons moments passés, histoire de nous faire patienter.


Et oui, que va-t-il se passer cette année... on ne sait pas encore alors évitons les spéculations. Laissons la course et ses protagonistes faire l’Histoire. Des histoires, la petite reine, en a beaucoup à raconter. Des milliers, de belles histoires et d’autres moins radieuses. C’est ce qui fait la légende de ce monument français. Je ne vais pas vous énumérer l’incommensurable chronologie du Tour mais une chose est sûre, jeunes ou plus âgés, nous avons tous pleins d’images qui trottent dans nos têtes quand on évoque le Tour de France. Des vainqueurs, des échappés, des abandons, des beaux moments d’émotions, et surtout des bouleversements qui nous sont personnels.


http://www.linternaute.com/sport/cyclisme/photo/vues-du-tour-de-france-2008-par-les-lecteurs/image/caravane-publicitaire-303280.jpg

Quand on s’apprête à retrouver notre bien-aimée la Grande Boucle, rien de tel que de ressortir ce qui apporte à ce moment, le parfum d’été, celui du mois de juillet. Mains vertes du PMU, gourdins gonflables, bidons de coureurs et gadgets en tout genre récoltés lors des éditions précédentes. Petits et grands pensent déjà à agrandir leur collection. Chacun a déjà planifié ce qu’il fera en juillet depuis octobre précédent pour les plus audacieux, date de la présentation du Tour, attendue chaque année avec impatience. On a tous espoir qu’il passera au pas de la porte. Pour certains, il faudra attendre les éditions suivantes. Il y a toujours des déçus, évidemment. Je fais partie des heureux, le Mans accueillera le départ d’une étape. L’esplanade du MMArena recevra des milliers de spectateurs, dont moi, je l’espère fortement. Bus, signature des coureurs, village, animations. Le tour en fête, il fait bon y être. Et ce n’est qu’un départ. Certains se rendront sur les routes de campagne ou de montagne comme les années d’avant. L’ambiance y est perceptible à chaque mètre du parcours. Il y a de cela quelques jours, je suis passé sur les routes du Tour, celles de l’étape menant à Lisieux. J’ai ressenti en moi, cette part de bonheur que j’ai pu vivre sur des étapes, quinze ans auparavant pour les plus lointaines.


 Au bord des routes, on trépigne d’impatience, on sent monter l’adrénaline, la caravane s’approche puis passe devant nos yeux ébahis, le temps de ramasser quelques bonbons et cadeaux gratuits lancés par les hôtes(ses) de la caravane, le moment festif du passage des véhicules dure quelques instants est déjà terminé mais c’est un moment délicieux de bonheur, un vent frais de légèreté et de bonne humeur qui s’abat sur le Tour de France. Que serait le Tour sans la caravane ? Forcément, certains voient en cette caravane, l’argent amassée par le Tour. J’y vois surtout un moment convivial, coloré, unique, distrayant. L’amuse-bouche du Tour de France, la parade avant les choses sérieuses. Il faut faire place aux stars de juillet, les 198 coureurs environ, qui s’élancent chaque année dans le feuilleton par excellence, où tout épisode est important. Les motos se font entendre, on prépare les appareils photos, les téléphones, les caméras, on s’avance de quelques pas pour être au plus près de l’événement. Ils sont là ! Le peloton nous émerveille le temps de quelques secondes. C’est court mais très intense. Et il y a ceux qui sont à l’arrivée, l’attente est la même, la France vibre à chaque kilomètre, surtout le dernier, retransmis à l’infini pour célébrer le vainqueur du jour. On pense aussi aux autres qui ont animé la course, qui font part de leurs déceptions et autres sentiments - que seuls, les sportifs connaissent - aux médias. Pour nous spectateurs, c’est une journée hors du commun qui s’achève en attendant la prochaine aux bords des routes ou devant notre télévision.


Ces heures de direct que je n’aime pas louper. La moindre intervention, le moindre fait de course. Je ne veux rien manquer. Pendant de longues heures, paysages, ambiance, soleil, visages par centaines. Un cocktail sur mesure pour les papilles des téléspectateurs. Du matin au soir et du soir au matin, je vis Tour de France. Plateaux d’invités le matin avec des chroniques en tout genre, les directs de Gérard Holtz avant la diffusion du Tour ou même les rétrospectives de Jean-Paul Ollivier comme ce fut le cas certaines années, les commentaires de Thierry Adam, de Christian Prudhomme, quelques années auparavant. On n’oublie pas les commentaires du regretté Laurent Fignon. A l’arrivée, la voix de Daniel Mangeas, qui s’en lasse ? Personne. C’est du bonheur en prime. On pense aussi à Jaja sur sa moto qui cette année, rejoint la cabine France Télévisions. Tous ces professionnels qui agrémentent notre culture et notre joie de vivre un événement aussi important que la Grande Boucle.


http://www.hotelaparis.com/blog/wp-content/uploads/2008/07/tour_de_france_champs_elysees.jpg

Et puis outre toute cette atmosphère vélo, chaque année, je pense à ces coureurs qui arrêtent. Dernier coup de pédales pour certains, dans l’anonymat ou non. Quand on voit l’émotion que l’on ressent à les voir effectuer les derniers kilomètres sur les champs Elysées, imaginez ce que doivent être les derniers hectomètres pour un coureur dans sa dernière année…Certains même, abandonnent leur dernier tour, avant Paris…Coup dur…pour le coureur et pour nous, amateurs de la petite reine. Je résiste à cette émotion forte venue d’une admiration sans borne pour ces forçats de la route car que serait le Tour sans la caravane mais que serait-il sans les coureurs et ces centaines de personnes qui les accompagnent. Plus de 3000 kms, je leur tire mon chapeau !


Le 25 juillet dernier, je me disais, un an à attendre avant le prochain. Dans quelques heures, nous y serons. Une nouvelle page du cyclisme va commencer. Je serai une spectatrice parmi des millions, les yeux grands ouverts et le cœur battant pour celui qui fait chavirer mon cœur chaque année : Le Tour de France.

 

Article réalisé par Emilie Drouet l Images : Nicolas Rattin

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