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Nadal sur la voie du succès

Publié par Jérôme Collin sur 26 Janvier 2012, 18:50pm

Catégories : #Grands Chelems

Dans le doute avant d'aborder le premier tournoi du Grand Chelem de la saison, Rafael Nadal a apporté une réponse franche à ses détracteurs : l'Espagnol est toujours présent parmi les sommets. S'il n'a pas gagné encore le tournoi, Nadal peut se targuer d'avoir sorti l'un des favoris du tournoi, le Suisse Roger Federer, de bien belle manière.

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Rafael Nadal (n°2) bat Roger Federer (n°3) : 6-7 (5), 6-2, 7-6(5), 6-4

 

Il avait fini la saison dernière sur les rotules physiquement, et atteint moralement par une incapacité à battre sa nouvelle bête noire, Novak Djokovic. Son tournoi du Masters avait été en tout point catastrophique, humilié par Roger Federer et éliminé dès le premier tour après une nouvelle défaite face à Jo-Wilfried Tsonga. Et si le protégé de Toni Nadal avait affiché un tout autre visage lors de la finale de Coupe Davis, remportée face à l'Argentine, l'optimisme n'était pas de rigueur.

Pas plus après le premier tournoi de l'année, celui de Doha, où Rafael Nadal fut dépassé en demi-finale par la vista et l'allant de Gaël Monfils. Bref, le numéro 2 mondial n'allait pas à Melbourne la tête haute et avec des ambitions de victoire finale.

Et puis tout est allé mieux. Un début de tournoi réussi, convaincant dans le jeu, et enthousiasmant dans l'attitude. Autrefois morne sur le court, souvent désabusé en fin de saison dernière, Nadal est cette fois-ci plein de vie et extériorise plus sa joie. Il passe les tours sans écueil, évite quand même de peu de se retrouver mené deux sets à rien face à Berdych au tour précédent. Puis il affronte enfin Roger Federer pour une place en finale. Une opposition attendue depuis si longtemps en Grand Chelem entre les deux joueurs, avec un Roger Federer en pleine possession de ses moyens et qui restait sur 24 victoires consécutives, et un Nadal retrouvé, mais dont on n'était pas certain qu'il puisse franchir l'obstacle Federer.

 

La réponse de l'Espagnol est claire. Il faudra compter sur lui cette saison, et pourquoi pas dès dimanche en finale contre Murray ou Djokovic. Contre le Suisse, Nadal a varié le bon et l'excellent dans le jeu. Il lui aura fallu trois jeux pour se mettre en condition, puis l'Espagnol a fait jeu égal avec le Suisse, avant de le dominer progressivement. Le premier set a duré près d'une heure, et s'est soldé par une victoire au tie-break du Suisse. La faute à un revers mal ajusté. Cette perte de la première manche sonne Nadal pendant un jeu, le temps de se faire prendre son service. Qu'il ne lâchera ensuite qu'une seule fois dans le match. Le deuxième set est une formalité pour Nadal, qui profite des largesses de son adversaire et de ses fautes directes trop nombreuses (63 au total !).

Le troisième set est de nouveau une bataille, où les deux joueurs ont du mal à se départager. Federer pense avoir fait le plus dur en breakant l'Espagnol à 4-3. Mais ce dernier réagit immédiatement, infligeant une pression constante sur le Suisse. Les deux sont donc repartis pour un nouveau jeu décisif, qui voit Nadal prendre rapidement le large et se procurer cinq balles de set. Même s'il en gâche quatre, la cinquième est la bonne. À deux sets à un en sa faveur, Nadal sait qu'il tient le bon bout dans cette rencontre. Toutes ses statistiques sont au vert : il fait moins de fautes que son adversaire (28 avant le quatrième set, contre 49), il sert mieux (77% de première balle, contre 63% à Federer) et parvient à faire mal avec son coup droit. Federer n'a plus le choix. Il doit à tout prix prendre l'initiative et attaquer. Il prend d'assaut le filet, mais sa volée est défaillante, puisqu'il ne conclue « que » 35 points sur ses 57 montées. Nadal se montre offensif lui aussi, et s'empare du service de Federer pour mener 5-4. Et si Federer a l'occasion d'égaliser, Nadal fait le dos rond et conclue dès qu'il en l'opportunité.

 

Sur cette rencontre, Nadal a envoyé des signaux très encourageants. Dans l'attitude d'une part, avec une abnégation et une soif de victoire insatiable, qui rappelle les plus beaux sacres de l'Espagnol. Sur le plan du jeu d'autre part, avec une flopée de coups gagnants et des fautes directes limitées. Le résultat est d'autant plus encourageant que l'Open d'Australie n'est pas le tournoi de prédilection du neveu de Toni Nadal, même s'il le compte déjà à son palmarès. Il bat aussi Roger Federer, l'homme en forme sur les cinq derniers mois, et qui avait volé la vedette à Novak Djokovic.

 

Ce succès est bien sûr à confirmer dès dimanche en finale de l'Open de Melbourne. Compétiteur dans l'âme, Rafael Nadal ne pourra se contenter d'une finale maintenant qu'il a rempli pleinement ses objectifs de début de tournoi. Mais l'essentiel est ailleurs, car son punch et son jeu qui ont fait de lui un monstre du circuit masculin, notamment en 2010, semblent être de retour.

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Article réalisé par Jérôme COLLIN

Crédits photos : Ouest France, La dépêche

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